Mardi 2 février, toujours dans la soupe !
Le temps s'annonçait beau au lever du jour ce matin, les premiers rayons du soleil donnaient au Sirac une teinte rougeâtre qui n'aura vécu que quelques instants. Après, le jour se lève, tout devient plus uniforme, le rêve ne dure que trop peu de temps.
Le rêve a trop peu duré pour tout le monde, car ce matin, il y avait une vraie matinée de classe, presque complète, sans apiculteur, sans fermière, sans commande de souvenir, aucun échappatoire, une vraie matinée de classe, sans récré en plus.
Pire, l'Amiral avait poussé une grosse colère la veille pendant l'étude, et visiblement il n'était pas redescendu de son nuage pédagogique, il a fallu travailler pour de bon. Des maths, encore des fantasmes sur la proportionnalité, avec du calcul et pire que tout, il a parlé de fractions et de pourcentages tout le temps, Au bout de trois quarts d'heure, la feuille était finie, enfin, on aurait pu espérer que ça s'arrêterait là mais non. Il a voulu voir où on en était dans nos textes sur le séjour, il a fallu ouvrir les cahiers, et on a senti un vent de panique chez certains qui n'avaient rien écrit depuis le début, ou vraiment pas grand chose. Heureusement, la Gestapo n'était pas de sortie, il n'a presque rien vu, il a joué à l'Oberkampf Führer en écrivant un plan au tableau avec tout ce qu'on devait écrire, l'introduction, les paragraphes, toutes les consignes étaient écrites en gros et en rouge, avec 25 lignes minimum exigées. 25 lignes, pire que le goulag, Déjà en écrire 10, c'est dur, mais là, c'était affronter l'Himalaya. Heureusement, à 11 heures, il a été obligé de se calmer, les animateurs venaient nous chercher pour nous équiper pour le ski et pour fuir à table. Que le repas nous a semblé bon ce midi !
A 13h00, nous étions prêts au pied des pistes. Nous y sommes restés jusqu'à 15H00, à patauger dans la soupe, il valait mieux ne pas tomber dedans, elle était flottarde et pleine de terre. Tout le monde y a goûté quand même, avec plus ou moins d'assiduité. Les mamans, vous êtes prévenues, il y a de la machine à laver à faire tourner au retour...
Le retour, le drapeau blanc marque la fin du calvaire.
Même le groupe moyen est à la peine.
Pour le groupe fort, c'est moins laborieux mais quand même. On verra demain s'ils sont si forts sur cette même piste pendant la flèche.
15H00, c'est la fourmillère, il en arrive de partout.
Et d'un coup, ça se calme.
Ouf, David Le Guennec est descendu sain et sauf, on n'aura pas besoin de s'occuper de ses élèves.
Petite fatigue à l'arrivée.
Retour au bercail, rangement des affaires, un peu de repos bien mérité, à 17H00 il y avait de nouveau classe avec l'amiral mais c'était plus cool, et il y avait les douches. Là au moins on est presque tranquille. Puis nouvelle punition du soir, une espèce de poisson pané avec des légumes bizarres après l'inévitable soupe.
Même la soupe les rend folles, il est vraiment temps qu'on rentre.
Allez, bonne nuit tout le monde.