Encore du sport !!!
Ouf, enfin le soir, plus de ski, plus de marche avec des raquettes, on va essayer de se remettre...
Une grosse fatigue se fait sentir, ce séjour est un séjour sportif, et le week end va être le bienvenu. Nous avions encore une sortie avec les guides de montagne ce matin, une sortie orientée sur les secours en montagne et la survie de blessés ou de victimes en avalanche. Tout un programme, surtout avec toute la neige que nous avons... Nous nous sommes donc retrouvés dans le grand champ de neige un peu au dessus du centre avec les guides de montagne du Champsaur, que des têtes familières, les deux Olivier, Daphné, Patrice, et Paul, notre conteur d'hier soir.
Paul, notre conteur d'hier soir, un vieux montagnard.
Nos igloos ont souffert...
Les DVA sifflent de partout, on se croirait sur un chantier de BTP, mais où est-il ?
Mattéo appelle les secours, c'est le groupe de Daphné qui va répondre.
Il s'agissait de reconnaître les différentes couches de neige, les différentes formes de flocons, d'utiliser un DVA (détecteur de victime en avalanche) et d'appeler les secours en conséquence. La neige n'était pas vraiment au rendez vous, mais malgré ça les DVA ont été copieusement utilisés. Cet appareil reconnaît les signaux (émis par celui qui est enfoui sous l'avalanche), et on a appris à les utiliser. Pour les couches de neige, c'était beaucoup plus simple, ça allait de une à zéro, pas la peine de se prendre la tête avec les températures des différentes couches pour savoir si l'une d'elle risque de lâcher, la couche est unique et universelle : neige gelée ou glace... ou rien, ce qui simplifie l'observation des couches.
Bon, c'est pas gagné, ça fait dix minutes que la victime est morte sous 10 cm de glace, évitez le hors piste avec vos gosses, même équipés de DVA.
Retour à la civilisation
A midi, la punition s'appelait poisson gratiné avec salade arlésienne, sans commentaire, une punition est une punition, et qu'on n'ait rien fait ou pas, on est bien obligé de la subir... Pas facile d'aller skier après ça, et pourtant, il le fallait, à 13H00 pétantes au bas des pistes, l'ESF nous attendait. Mais il faisait beau et doux, avec une neige bien molle en bas, un peu plus dure à 2000 mètres. Et puis ça s'est couvert en haut, le sommet de la station a été pris dans les nuages, et avec l'héroisme qui me caractèrise, j'ai fui à l'étage inférieur. Qu'on était bien avec les débutants à 1300 mètres au soleil, en plus ça ne va pas vite et ça fait moins mal aux pattes. J'y suis resté jusqu'à la fin, et tout le monde a fini par s'y retrouver, sauf le groupe fort, mais ceux là, c'est des malades, et on ne les voit jamais avant la fin des cours de ski.
Retour au bercail, repos, douches, goûter, et nouveaux intervenants : pisteurs secouristes maîtres chiens de la station d'Orcières. si après ça vos gosses s'aventurent en zone hors piste dangereuse, je veux bien devenir curé. Ils commencent à être un peu blasés par les avalanches et les couches de neige, mais là il y avait un chien de secours, un border collie, sympa comme tout, et il était "trop mignon", "trop cool", "trop beau". On aurait même pu faire passer un peu de proportionnalité, personne n'aurait rien vu. Le chien a eu sa dose de gratouilles pour six mois, et après tout le monde est allé se laver les mains car c'était l'heure du miam. Bon, "miam" est un bien grand mot, avouons-le, mais je n'avais jamais encore goûté à un parmentier de poisson. Apparemment, ça existe...
La veillée de ce soir a été réduite à sa simple expression, une petite histoire et au lit, tout le monde est trop fatigué. Moi aussi d'ailleurs, alors je vais les rejoindre. Bonne nuit à tous.